PISTES ET ROUTES FORESTIERES
ATTEINTES ET PROJETS
Extrait d'un travail d'informations réalisé bénévolement
de l'été 2019
à l'automne 2020
Auteur:
Lilian Brunel
/Lettre à un 'exploitant forestier >>
1.ornières profondes >>
>>4.Arbres déséquilibrés >>.
5.tassement
des sols>>
6.Détournement
de 5 points d'eau>>
.7. Etouffement d'une petite zone humide >>
.8. Traversées d'une grande zone humide par engin(s) lourd(s)
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Auteur de ce dossier : Lilian Brunel publié le 30 -05 2020, dernière modification le :
8.
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Détournements de points d'eau
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Conformément à un phénomène fréquent en montagne, en août 2020, presque tous les ruissellements ici présentés se tariront (réchauffement climatique aidant) .Une petite mare où la hauteur d'eau était de l'ordre de 30 centimères, s'assèchera elle aussi complètement. Cet assèchement temporaire permet alors de minimiser voire de ne pas croire à la réalité du problème. Il n'empêche : d'au moins mars à début juin, ça débitait sérieusement...
En voici quelques semblants de témoignages.(Il s'agit systématiquement d'eaux coulantes et non d'eaux stagnantes.)
Eau coulant sur la PC et durant plusieurs centaines de mètres (amplification d'un problème qui existait déjà)
Lors des travaux plusieurs écoulements d'eau naturels (dont 3 déterrrés), ont été détournés de leur trajectoire.Plus précisément,il y eut :
- 2 filets d'eau déterrées sur la P2 ;
- 1 filet d'eau déterré sur la P1;
- 1 débit amplifié par élargissement non délibéré de la PC ;
- 1 défoncement partiel du sol sur petite zone humide par construction de piste forestière ( P11 )
- 1 défoncement partiel sur petite zone humide par construction de piste forestière,au niveau du haut de la P3;
- 1 détournement de ruisselet au bas de la P3;
Enfin,concernant l'eau, on peut également insérée dans cette liste des traces profondes d'engins se traduisant par de longues ornières (lesquelles se sont remplies d'eau ) sur une grande zone humide laquelle était censée être protégée.
Soit au total, 7 zones où le régime de l'eau a été lui-même plus ou moins destructuré. A cela il faut ajouter la présence
même des sols tassés dont le rôle d'éponge est ainsi amoindri.Sans oublier les 23 plates-formes nouvelles où l'eau bien souvent soit stagne, soit s'écoule tout en ravinant les pistes elles-mêmes.Voici donc quelques photos illustrant ces écoulements d'eau que d'aucuns pourraient qualifier d'artificiels.
Eau coulant sur les longues ornières de la P2 en juin 2020
( Ici, nous sommes à mi-parcours de cette piste forestière dite de débardage)
Piste P3 traversant ici une petite zone humide, où l'eau désormais dérivée s'écoule...
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Ci-contre, la P2, vue à l'amont : elle présente un lissage du fond des ornières témoignant d'un écoulement d'eau qui fut important.
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Ci-contre, autre rigole résultant d'une source déterrée lors la construction de cette piste forestière(P1)
A l'inverse de ce que l'on pourrait imaginer, il ne s'agit ni d'eau de pluie, ni d'eau de neige. Certains objecteront qu'il est normal que de l’eau coule plus ou moins sur les pistes. Certes...;surtout lorsqu'il pleut. Mais c'est vouloir minimiser l’importance du problème; en mars 2020, je n'avais jamais vu autant d'eau couler sur des pistes. Et ce, dans un vallon relativement restreint : soit là encore une densité importante de points d'eau dont l'état initial et naturel a été modifié.
Dans tous les cas, plus l'on construira des voies routières (pistes forestières, pastorales ou touristiques ou encore pistes pour parapentes, pistes pour ski de fond, pistes pour ski de piste,pistes pour recherches minières, ...) plus l'on court le risque d'amplifier des riques d'inondations, à l'instar de la goutte d'eau faisant déborder le vase.(Voir éventuellement ce thème sur les inondations, à la page :
Amplification éventuelle du risque d'inondation )
Eau de soure coulant longuement dans le temps comme dans l'espace, sur
une piste forestière
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Ci-contre,sur la P3, eau d'un ruisselet qui a été détourné
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A gauche : petit pierrier apporté sur la piste par le ruisselet: ce qui témoigne de petites crues relativement importantes.
L'eau de la grande flaque s'écoule désormais le long de la piste, par l'itinéraire ici fléchée. Ce qui signifie que l'eau ne s'écoule plus dans le sens de la pente du versant: le ruisselet a donc été dévié de sa trajectoire d'origine. D'où forcément un impact négatif sur des espèces aquatiques. Telles par exemple, les phryganes dont les larves vivent dans l'eau.
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A la vue de ces photos, cerrtains seront tentés d'assimiler ce que l'Homme fait (à l'aide de gros engins polluants) à ce que la Nature elle aussi sait faire de façon parcimonieuse ou du moins très localisé: pour autant il est une différence de taille: c'est que la nature ne le fait pas elle, n'importe où; ou alors très rarement. Et ce n'est nullement parce que la nature se comporte parfois, comme si elle détruisait ce qu'elle a édifié qu'il importerait, sous prétexte d'imitation, d'aggraver la situation. La Nature ne cherche pas à s'en prendre à l'Humanité. A priori, elle ne cherche rien, elle ne fait que répondre à des lois physico-chimiques (très complexes au demeurant) y compris lorsque l'intervention humaine s'en vient quelque peu perturber ses équilibres millénaires.
A l'inverse l'Homme s'en prend à la Nature entière, sous toutes ses formes et en tous lieux.
(Il est vrai, que l'Homme sait aussi s'en prendre à l'Homme lui-même, et à tous niveaux, ...)
Nos montagnes elles-mêmes si louées pour être préservées, ne sont-elles pas objet de pluies de particules de plastique ? Voire de particules de Césium ? Et ne sont-elles pas lacérées , pour un grand nombre, par des kirielles de routes et pistes tous azimuts (mais surtout forestières) ?
Oui, nous scions la branche sur laquelle l'Humanité est assise: mais certains scient bien plus forts que d'autres.
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