Qui sommes-nous?
A priori, nous ne sommes ni des ours, ni des grands tétras, mais plutôt des êtres humains. Nous vivons au pied de montagnes qui nous tiennent particulièrement à cœur .
Parfois même, nous y sommes nés. Avec bien évidemment des racines ancestrales. Et donc une certaine culture correspondante.
Mais, sans diviniser le passé, ni le renier, c'est avant tout la connaissance de nos montagnes, ce qu'elles sont et ce qu'on en fait, qui nous incitent à réagir.
Sous l'égide évidemment de la Réflexion.
Car de toute évidence, la capacité à raisonner n'est en rien le monopole d’un groupe, d’un parti, d’une caste. Elle n'est liée ni à un loisir, ni à une profession, ni à une fonction...
Et il est parfois mal venu de se croire plus objectif que son voisin, simplement parce que celui-ci semble attaché à défendre une cause qui nous... indiffère.
Enfin quoi, suffit-il de ne pas aimer pour être intelligent ?
D’illustres inconnus sont-ils parvenus à démontrer combien aimer une montagne nuit profondément à l’intérêt général ?…
Serions-nous l’objet d’une subjectivité aveuglante lorsque nous demandons le rejet d’un projet aussi irraisonné que celui de Guzet ?
Qui sommes-nous?
D’après certains élus, nous sommes des trublions, des anti-tout, des extrémistes...
Forcément, nous ne cessons de critiquer les projets insensés qu’ils ne cessent d’inventer...
Et quand on est à court d’idées pour montrer combien on a raison, le réflexe primaire ne consiste-t-il pas à s’en prendre aux personnes, elles-mêmes ?... A l’aide de mots giflants qui ne sont rien d’autres que des cases noires grossièrement prédéfinies. Mais si commodes pour asseoir sa supériorité...
Serions-nous vraiment des anti-tout ?
Non ! Et oui !
Non, en regard d'une certaine tolérance. Et du respect de chacun. Sans lesquels la vie parmi les autres serait invivable.
Non, en regard de tout ce qui reçoit notre bienveillance (Ou encore notre indifférence.)
Mais oui... Oui par rapport à ceux qui applaudissent tout projet, tout comportement au goût du jour et condamnent par avance, tout éventuel opposant. Sans se soucier des raisons profondes de l'opposition.
Oui, par rapport à ceux qui ne cessent de cautionner une pensée anti-nature, anti-montagne, anti-planète. Et donc anti-humaine.
Oui, par rapport aux pro-tout de l’anti-vie !
Qui sommes-nous?
Nous sommes des personnes de tous horizons qui se mobilisent par nécessité et non pour le plaisir de contester les uns ou les autres.
Nous consacrons beaucoup de temps et d'énergie à défendre des valeurs fondamentales.
Qui ne concernent pas que la nature. Mais bien plus l’homme lui-même.
Quel intérêt personnel en retirons nous ?
Aucun. Si ce n'est celui d’être en accord avec sa conscience et de se dire que nous travaillons aussi pour les générations futures. Car, notre tâche dépasse bel et bien, le cadre de notre "petit moi ".
A l’inverse, fermer les yeux n'en reste pas moins à notre portée.
Mais, en général, face à des projets comme celui de Guzet, réveillés par le vacarme d'un tracto-pelle ou des tirs de mine qui retentissent d'une vallée à l'autre, le naturel revient vite au galop. Question de sensibilité et de conscience, justement.
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