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Faim dans le Monde
Ethiopie,
Somalie,
Kénya,
Djibouti
Ouganda:
la plus grave
crise alimentaire
au monde
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(publié le 12 juillet 2011 -Dern. modifi: 13-9-11)
Une sécheresse - la plus incisive depuis ces dernières décennies - affecte la Corne de l’Afrique ( l’Ethiopie, la Somalie, le Kénya , Djibouti et l’Ouganda ).
Selon le site d’Action contre la Faim:
<<Le gouvernement kenyan doit répondre à l’urgence car l'aide humanitaire ne peut suffire à elle seule à faire face à cette crise alimentaire, actuellement “la plus grave du monde” >>
Explications de François Danel, Directeur Général d’Action contre la Faim :
<<Plus de 8 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire et d’une aide alimentaire d’urgence.[1]
[ce nombre serait excessif ]
En Somalie, par exemple, les enfants de moins de 5 ans sont les premiers à souffrir des conséquences de cette sécheresse.Un enfant sur trois souffre de malnutrition aiguë.
Ces derniers mois, les faibles précipitations n’ont pas permis aux éleveurs de trouver des champs d’herbe pour leurs troupeaux. Le bétail, leur principale ressource alimentaire et de revenus , est décimé.
Parce qu’elles manquent cruellement de nourriture et d’eau, les populations abandonnent leurs villages pour rejoindre les principales villes de Somalie et les camps de réfugiés bordant les frontières du Kénya et d’Ethiopie, avec l’espoir d’y trouver de l’aide.
“Les familles ont marché pendant des jours, des semaines. Elles ont tout laissé derrière elles, emportant seulement ce que leur force leur permettait de porter; et arrivent dans un état de faiblesse physique et de désespoir que nous n’avions jamais vu.” témoigne Jens Oppermann, chef de la mission Somalie pour Action contre la Faim.(...)
Tous les facteurs sont réunis aujourd’hui pour que la situation dégénère en véritable catastrophe humanitaire.
La saison sèche commence à peine et les spécialistes ne prévoient pas d’arrivée de pluies salvatrices dans les trois prochains mois.
La situation humanitaire et nutritionnelle des populations devrait donc empirer au fil des semaines.(...)>>
Journal Télévisé de A2, le 14 juillet 2011:
<<la pire des sécheresses depuis ces soixante dernières années;(...)400 000 nouveaux réfugiés autour d’un camp de réfugiés(...). Chaque jour 1400 personnes affluent (...).La famine menace plusieurs millions de personnes(...). Parmi les victimes, un enfant de 4 ans, mort de déshydratation...(...). Les secours ne peuvent plus faire face(...).Toutes les organisations humanitaires sonnent l’alarme. >>
PRECISIONS,
Causes de la famine
Ethiopie et Kénya : c’est la moitié Est qui serait touchée (davantage frappée par la sécheresse )
Mais, outre le bétail décimé par la sécheresse la situation est aggravée voire surtout induite par les conflits qui sévissent en Ethiopie, Ouganda et Somalie , mais aussi par la montée en flèche du prix de l’alimentation.
Par ailleurs, les réserves alimentaires s’épuisent suite à de mauvaises récoltes.
Environ 80% des habitants de la Corne d’Afrique,vivent de l’agriculture.
Les pluies ne devraient pas arriver avant plusieurs semaines ou plusieurs mois, suivant les sources.
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A l’amont des problèmes sont à considérer également les politiques foncières qui selon l’ONG Oxfam, limitent l’accès aux pâturages .[2]
Mais également des stocks de réserves insuffisants voire nuls en raison de la montée des prix.
Des humanitaires, parmi lesquels Hervé Cheuzeville mais aussi, semble-t-il, des habitants de la Corne de l’Afrique (des militaires notamment) mettent l’accent sur les causes politiques et conflictuelles de cette famine
D’autres humanitaires tiennent un discours moins centré; pour eux les causes de la famine découlent d’ un ensemble de facteurs pouvant varier suivant les régions.
On retrouve cependant dans leurs analyses, comme causes principales,des causes purement humaines (Causes politiques, spéculatives, conflictuelles,...) avec chez certains une nette mise à l’index du chaos engendré par les conflits.
Voir:
Nombre de personnes concernées
D’après de multiples sources, ce sont neuf à douze milllions de personnes qui sont concernées par cette crise alimentaire.Mais ces nombres seraient excessifs.
Les nombres suivants sont plus probables:
deux millions d’enfants souffrent de malnutrition; 500 000 d’entre eux sont en danger de mort[*]. Et une aide immédiate s’avèrerait cruciale. ( Risque de séquelles, même s’ils échappent à la mort ).
Jusqu’à présent, plusieurs dizaines de milliers de personnes seraient mortes de faim.
Le 25 août une dépêche de l’AFP fournit ces précisions:
“3,7 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire en Somalie, soit la moitié de la population, et 12,4 millions de personnes sont touchées par la sécheresse dans tout l'Est de l'Afrique, selon les Nations Unies. 450.000 enfants somaliens souffrent de malnutrition, dont 190.000 de façon particulièrement aiguë.”
(Observons que 12,4 millions de personnes touchées par la sécheresse cela ne signifie pas qu’elle sont toutes susceptibles d’en être victimes. Mais il est tentant de glisser d’une idée à l’autre... )
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Une catastrophe humanitaire de très grande ampleur est donc susceptible d’avoir lieu...
AIDES INTERNATIONALES EN COURS OU A VENIR
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés va acheminer par avion une aide humanitaire importante, comprenant notamment des milliers de tentes pour les Somaliens récemment arrivés au Kenya.
La Grande Bretagne s’engage à une aide financière de 52 millions de livres (soit 59 millions d’euros ).Ce qui permettrait de secourir 500 000 personnes en Somalie (dont 70 000 enfants )mais aussi 300 000 Kényans, 130 000 réfugiés dans le camp de Dadaab (Kénya ) et 100 000 réfugiés dans le camp de Dolo Ado (Ethiopie).
La France estime qu'il faut au plus vite évaluer l'ampleur de la crise et coordonner l'aide internationale. (La FAO avait lancé des avertissements depuis août dernier...[3] )
Malgré ces bonnes résolutions, des porte-parole d’organisations humanitaires annoncent une aide globale largement insuffisante.
Ainsi,selon l’ UNICEF, les millions de dollars d'aide promis par les pays donateurs ne suffiront pas à couvrir tous les besoins.
Il précise, par ailleurs:
<<L'UNICEF, les agences gouvernementales, les ONG et les autres agences des Nations Unies vont collaborer dans les différents domaines d'urgence vitale comme l'eau, la nourriture, et l'assainissement dans les prochains jours, afin de repousser une urgence massive.
Cependant le manque de financements, et le fait que certaines zones sont interdites d'accès[4], menace d'interrompre ces services pourtant essentiels.
L'UNICEF réclame 379 millions de dollars E.-U.[soit 268 millions d’euros] pour assurer pour les trois prochains mois l'aide humanitaire vitale pour les millions de femmes et d'enfants affectés par la crise.>> (UNICEF)**
Tous les organismes humanitaires font évidemment appel à la mobilisation et à la solidarité générales.
Antonio Guterres, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés aurait déclaré :
“J’estime que la Somalie est le théâtre de l'une des pires tragédies humanitaires au monde.”
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[1]Nombre de victimes potentielles serait excessif. Mais l’attention portée à ces nombres n’est-elle pas elle-même l’objet de considérations excessives, voire inappropriée ? Est-on capable de concevoir, sérieusement, nous particuliers, la différence de gravité, d’urgence et de mobilisation nécessaire entre par exemple, un nombre de 6 millions de personnes menacées avec celui de 12 millions ?
[2] restrictions d’accès aux pâturages Il semble qu’il soit fait là allusion à l’Ethiopie où le gouvernement vend, ( selon Survival International ) , de nombreuses terres à de grosses entreprises nationales ou internationales : quantités de petits agriculteurs sont ainsi dépossédés de leurs moyens de subsistance.
[3] alertes lancées depuis août-octobre 2010 E n 2010, Montagne-protection avait rappelé l’alerte d’Action contre la Faim. Cette alerte, comme bien d’autres, n’avait induit, ni dans le public, ni dans les médias,ni sur Internet, aucun signe d’intérêt.(Probablement n’était-elle pas assez révoltante, fondamentale, médiatisante,...)
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*Danger de mort :pour les lecteurs agacés par ces reprises à l’infini de “nouvelles” expressions, je précise ici, me l’être inventée et l’avoir utilisée en 2009 ; après avoir d’ailleurs réfléchi sur la nécessité de faire clair pour toucher mieux. Donc, je la réutilise ici.
(Voir la page 2 de ce fichier archivée par archive.org : danger de mort )
En fait , récemment, j’ai appris qu’elle existait déjà , mais n’avait été utilisée que de façon limitée, et non pour l’aide humanitaire.
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Tous les spécialistes s'accordent à le dire: la faim n'est pas une fatalité. Diraient-ils le contraire, il importerait tout autant d'inverser le cours des choses.
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montagne-protection.org
Protection de la montagne, de la nature et de l’homme
(auteur de ce dossier -faim dans le monde : Lilian Brunel )
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