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Eau coulant sur les longues ornières de la P2 en juin 2020
( Ici, nous sommes à mi-parcours de cette piste forestière dite de débardage)
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Ci-contre, la P2, vue à l'amont : elle présente un lissage du fond des ornières témoignant d'un écoulement d'eau qui fut important.
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Ci-contre, autre rigole résultant d'une "source" déterrée lors la construction de cette piste forestière(P1)
A l'inverse de ce que l'on pourrait imaginer, il ne s'agit ni d'eau de pluie, ni d'eau de neige. Certains objecteront qu'il est normal que de l’eau coule plus ou moins sur les pistes. Certes...;surtout lorsqu'il pleut. Mais c'est vouloir minimiser l’importance du problème; en mars 2020, je n'avais jamais vu autant d'eau couler sur des pistes. Et ce, dans un vallon relativement restreint : soit là encore une densité importante de points d'eau dont l'état initial et naturel a été modifié. Donc pour bien voir la différence, il faudrait mesurer et comparer les débits avec ceux de ruissellements plus ordinaires. Ou peut-être, prendre le temps de bien regarder ces photos.
Dans tous les cas, plus l'on construira des voies routières (pistes forestières, pastorales ou touristiques )ou encore pistes pour parapentes, pistes pour ski de fond, pistes pour ski de piste,pistes pour recherches minières, ...) plus l'on court le risque d'amplifier des riques d'inondations, à l'instar de la goutte d'eau faisant déborder le vase.
(Voir éventuellement ce thème sur les inondations, à la page qui sera peut-être insérée sur Montagne-protection.org )
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Ci-contre, eau détournée d'un ruisselet sur la P3.
Ici, sur la gauche petit pierrier apporté sur la piste par le ruisselet: ce qui témoigne de petites crues relativement importantes.
L'eau de la grande flaque s'écoule désormais le long de la piste, par l'itinéraire ici fléchée. Ce qui signifie que l'eau ne s'écoule plus dans le sens de la pente du versant: le ruisselet a donc été dévié de sa trajectoire d'origine. D'où forcément un impact négatif sur des espèces aquatiques. Telles par exemple les phryganes dont les larves vivent dans l'eau.
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A la vue de ces photos, cerrtains seront tentés d'assimiler ce que l'Homme fait (à l'aide de gros engins polluants) à ce que la Nature elle aussi sait faire de façon parcimonieuse ou du moins très localisé: pour autant il est une différence de taille: c'est que la nature ne le fait pas elle, n'importe où; ou alors très rarement.Et ce n'est nullement parce que la nature se comporte parfois, comme si elle détruisait ce qu'elle a construit qu'il importerait, sous prétexte d'imitation, d'aggraver la situation. La Nature ne cherche pas à s'en prendre à l'Humanité. A priori, elle ne cherche rien, elle ne fait que répondre à des lois physico-chimiques (très complexes au demeurant) y compris lorsque l'intervention humaine s'en vient quelque peu perturber ses équilibres millénaires.
A l'inverse l'Homme s'en prend à la Nature entière, sous toutes ses formes et en tous lieux.
(Il est vrai, que l'Homme sait aussi s'en prendre à l'Homme lui-même, et à tous niveaux, ...)
Nos montagnes elles-mêmes si louées pour être préservées, ne sont-elles pas objet de pluies de particules de plastique ? Voire de particules de Césium ? Et ne sont-elles pas lacérées , pour un grand nombre, par des kirielles de routes et pistes tous azimuts (mais surtout forestières) ?
Oui, nous scions la branche sur laquelle l'Humanité est assise: mais certains scient bien plus forts que d'autres.
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